Pauline Raumann est une jeune femme un tantinet perturbée. Jeune journaliste au Baromètre, un journal en ligne d’info à sensation, elle a tendance à boire un peu trop et collectionne les aventures amoureuses sans lendemain. Dans ses moments de grande déprime, elle tient des conversations avec son père, décédé depuis un peu plus d’un an. Un matin, en rentrant à son appartement, elle voit la porte de sa voisine barrée par deux rubans adhésifs rouges de scellés judicaires, et placardée sur la porte une fiche : « Affaire contre : inconnu – Motif : homicide. »
Adèle Gallardo a été sauvagement assassinée, éventrée, et le fœtus de 4 mois qu’elle portait jeté dans la cuvette des WC.
Arsène Galien, dit Lupin est chargé de l’enquête de voisinage par son chef de groupe le Commandant Haribo, alias Dragibus. Lors de son premier entretien avec Pauline, le courant passe immédiatement entre eux, et cette attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre ne tardera pas à les conduire au lit. Coucher avec son témoin, ce n’est pas très professionnel, d’autant plus que le dit témoin est une journaliste d’un canard à scandale.
Ce roman est écrit à quatre mains, une alternance de chapitres sobrement intitulés « elle » et « lui », nous racontant l’histoire du point de vue de Pauline et d’Arsène. Cette alternance donne au récit une réelle vivacité.
On s’identifie sans peine à nos deux héros, psychologiquement bien dessinés. Les autres personnages sont également traités avec beaucoup de soin.
Le style est fluide et enlevé, d’une lecture facile, avec pas mal de touches d’humour. Les dialogues entre les membres de l’équipe de flics qui se vannent, permettent d’atténuer un peu la noirceur de ce qu’ils vivent au quotidien. La narration est suffisamment rythmée, l’intrigue bien ficelée, avec assez de rebondissements pour nous tenir en haleine jusqu’au dénouement, pour le moins inattendu.
« Partir aux Batignolles, c’est quitter de la moisissure pour des surfaces qui brillent, c’est quitter le XIXème siècle pour le XXIème. Partir du 36, c’est quitter cette femme que l’on aime depuis vingt ans pour une bimbo de banlieue. Quitter le 36 c’est, la mort dans l’âme, fermer la porte sur l’histoire pour en écrire une nouvelle, avec ce doute persistant : sera-t-elle aussi intense ? »
Entre ces lignes on sent poindre la nostalgie des flics qui vont être amenés à quitter le 36, Quai des orfèvres, siège historique de la P.J. pour déménager aux Batignolles.
Malgré le sujet difficile, j’ai trouvé beaucoup de fraîcheur dans ce premier roman, un très bon moment de lecture détente, signé par un duo d’auteurs prometteurs.
Et un livre de plus à mettre dans la valise pour les vacances !
Éditions Sang Neuf, 2018
4ème de couv :
Paris, novembre 2016. Le sordide assassinat d’une femme enceinte secoue l’opinion publique. La Crim’ est sous pression. Il faut dire que tous les ingrédients du scandale sont réunis : une victime, fille d’un ténor du barreau, des élections qui approchent à grand pas et une presse qui se déchaîne.
Dernière recrue du groupe chargé de l’enquête, Arsène Galien est tout de suite plongé dans le grand bain. Entre doute et excès de zèle, il compte bien profiter de cette affaire pour gagner la confiance de ses supérieurs. Quant à Pauline Raumann, jeune journaliste voisine de la victime, elle se serait bien passée d’être mêlée à cette enquête, qui fait ressurgir en elle des démons oubliés.
Reflets d’une génération en quête de sens, les deux novices ont des idéaux et des incertitudes plein la tête. Alors qu’une irrésistible attraction les pousse toujours plus près l’un de l’autre. Ils vont finir par se laisser emporter par une affaire hors du commun, à la poursuite du pire des tueurs.
Les auteurs :
Marie Talvat et Alex Laloue ont tous deux vingt-huit ans. Couple à la ville comme à la plume, « Comme des bleus » est leur premier roman. Alex est policier au sein de la prestigieuse police judiciaire parisienne. Marie, quant à elle, s’est fait connaître par sa chaîne Youtube « L’instant inutile » après des études de journalisme.
Tiens j’ai trouvé ce roman dans ma boite à mon retour de vacances.. (j’avoue ne pas me souvenir d’avoir répondu aux auteurs ou éditeurs ) Mais il sera en lecture d’autant que ton retour est plutôt sympa 😉 Merci !
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Pareil pour moi, j’ai reçu ce roman dans ma boîte alors que je n’avais eu aucun contact avec cette maison d’édition. 🙂
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étonnant tout ça 😉 je ne sais pas comment ils ont obtenu nos coordonnées 🙂
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Oui… 🙂
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