Catherine Bessonart – Et si Notre-Dame la nuit…

Il y a quelques mois, au salon « Toulouse, Polars du sud »,  mon ami Bruno le Mulot,  m’orientait vers Catherine Bessonart, en des propos très élogieux. Moi, vous me connaissez, je ne sais pas résister à la promesse d’une belle découverte… Voilà donc mon billet sur son premier roman « Et si Notre-Dame la nuit… ».

A Paris, Thomas, un jeune peintre de rue, qui travaille aux alentours de Notre-Dame, vient signaler au commissariat qu’une dizaine de statues ont été décapitées. Vandalisme gratuit, ou bien travail de commande pour quelque riche collectionneur amoureux de Paris et de Notre-Dame ?
Les autorités s’émeuvent du possible impact de cette affaire sur le tourisme dans la capitale.
« Le discours était d’ailleurs assez habituel : le maire avait téléphoné, talonné par le ministre de l’Intérieur, enfin, son directeur de cabinet, et c’était déjà trop. Le ministre de la Culture lui-même avait fait part de sa vive émotion et son prédécesseur, ne voulant pas être en reste, n’avait pas hésité à faire part de son émotion tout aussi vive. »
Le  dossier échoit donc au commissaire Chrétien Bompard. Vous conviendrez que se prénommer Chrétien, quand on est athée, c’est un sacré clin d’œil ! Lui même se déclare « mécréant, tendance bouddhiste ».
C’est un drôle de personnage dont la vie commence à l’âge de huit ans, en Nouvelle-Calédonie, et qui n’a aucun souvenir antérieur à cette période.  Il est dans une passe difficile, car il vient de décider d’arrêter de fumer. Il a été marié et divorcé de Mathilde, mais n’a toujours pas fait le deuil de ce mariage et est toujours amoureux d’elle.

Unique témoin des faits : Buenavista (le bien-nommé), un vieil aveugle qui promenait son chien. Bien sûr il n’a rien vu, mais ses indications relatives à l’heure et au minutage du délit seront précieuses aux enquêteurs. La nuit suivante, une femme est retrouvée morte, décapitée elle aussi…Seul indice : en haut de la cuisse, sur la fesse gauche, un tatouage représentant une dame de pique.
« Le corps de la victime était glacé, le sien aussi. Mais celui de la femme était sans tête alors que la sienne était près d’exploser. Il fixait, à ses pieds, le cadavre mutilé, figé, comme surpris, nu, recouvert d’une fine pellicule qui le rendait blanchâtre.
Il était bouleversé devant ce corps décapité. Même pas la possibilité de fermer les yeux de la morte… Après le cou, ce qui l’émouvait le plus chez une femme, c’était le poignet, alors il se pencha vers l’inconnue, effleura ses veines qui ne battaient plus et lui fit la promesse muette que justice serait faite. »

Bientôt on retrouve d’autres victimes, déposées ici et là autour de Notre-Dame, comme des offrandes, des défis à la sagacité de Bompard.
En compagnie de son équipe, les  lieutenants La Motte Piquet (surnommé Grenelle !!!) et Machnel (Match nul), ils vont mettre en branle tous leurs réseaux d’indics et de voyous pour essayer d’y voir plus clair dans cette affaire décidément bien embrouillée.

Bompard, au fur et à mesure des évènements, à l’intuition que cette affaire le concerne directement, parce que le tueur s’adresse à lui. Et quand le tueur menace Mathilde, son ex-femme,  il réalise qu’il y a quelque chose de plus profond, une connexion directe avec lui et son passé. Et il lui faudra toute l’aide de son ami psychanalyste pour démêler  l’écheveau de  l’intrigue.

Sous son abord un peu bougon, Chrétien Bompard est un personnage particulièrement sympathique, et même s’il a une attitude parfois un peu autoritaire vis-à-vis de ses subordonnés, il accorde une grande importance à leur avis .
« Le type qui te traiterait d’inculte est celui qui te prendrait de haut parce que tu ignores le peu qu’il sait. Moi je préfère nous regarder, tous, avec nos petites connaissances, et me dire qu’à plusieurs, on sait beaucoup de choses. »

Ce premier roman, assez classique dans la forme,  ne manque pas de charme. L’intrigue est très bien construite et même si elle paraît un peu alambiquée au début, les différents éléments finissent par s’articuler avec précision, jusqu’à leur conclusion. L’auteure nous entraîne sur les pas de Bompard pour une visite guidée au cœur de Paris, des alentours de Notre-Dame, des jardins du Palais Royal, de la Place du Tertre et aux cabarets de Pigalle. Sans avoir l’air d’y toucher, elle émaille son récit de tranches de vie, de petites touches d’humour, jeux de mots et calembours qui ne nuisent en rien à la fluidité et à la vivacité du récit.

Tous les personnages sont traités avec un grand soin, même ceux de moindre importance. Une mention particulière pour soeur Colombe, la nonne au vert langage, venue des quartiers chauds de Marseille, et pour le concierge Cesare, auteur de romans policiers.  Chrétien Bompard est un policier que l’on a plaisir à fréquenter, malgré son côté un peu abrupt.  Il est touchant,  dans la recherche de son enfance égarée, et dans son amour pour sa Mathilde dont il est fraîchement divorcé.
Un vrai plaisir de lecture que cette enquête en compagnie du Commissaire Bompard, que je retrouverai avec grand plaisir.

Éditions de l’Aube, 2013

Ce roman a reçu les prix suivants:

Prix Polar du Meilleur Roman Francophone du Festival de Cognac
Prix Anguille sous Roche du Festival de Polar de Saillans
Prix Polar de la librairie Les Arcades de Tournus
Prix L’Olive Noire de Festival Polar à Nyons

4ème de couv:

Et si notre-dame_« Après le cou, ce qui l’émouvait le plus chez une femme, c’était le poignet, alors il se pencha vers la femme inconnue, effleura ses veines qui ne battaient plus et lui fit la promesse muette que justice serait faite. »

Il s’appelle Chrétien, pourtant il se dit mécréant, tendance bouddhiste. Flic, fraîchement divorcé, il en est proie à une sorte de nervosité – il vient d’arrêter de fumer – mais pas seulement. Il pressent un malheur imminent qui ne tarde pas à survenir : neuf des plus belles statues de Notre-Dame de Paris sont décapitées ; puis, très vite, une jeune femme. La première d’une longue série…

L’auteure:

AVT_Catherine-Bessonart_6359Catherine Bessonart est auteure, comédienne et scénariste. Elle vit à Montmartre (Paris). Ce premier roman, Et si Notre-Dame la nuit… a obtenu entre autres le Prix Polar 2013 du meilleur roman francophone au Festival de Cognac.
Elle publie en 2014 « La palette de l’ange », toujours avec son personnage charismatique et terriblement attachant, Chrétien Bompard. En février 2015 paraît le troisième opus de la série, « Une valse pour rien. »

Tim Willocks – Les douze enfants de Paris

Ce roman nous dévoile la suite des aventures de Mattias Tannhauser, Chevalier de Malte, héros du précédent roman « La religion ». Il doit retrouver sa femme Carla, musicienne et enceinte de leur enfant, venue à Paris pour le mariage de Marguerite de Valois avec Henri de Navarre, le futur Henri IV. L’assassinat manqué contre l’amiral Gaspard de Coligny, un noble huguenot, va précipiter Paris dans le chaos. Dans les trente six heures qui vont suivre et qui marqueront l’histoire de France, Mattias va traverser Paris, jalonnant sa route d’autant de cadavres que d’adversaires qu’il aura rencontrés.

Il va croiser toute une galerie de personnages, parmi lesquels  les grands du Royaume de France, comme le Cardinal de Retz ou le Duc de Guise. Grymonde, l’Infant de Cocagne, chef d’une sorte de Cour des Miracles et Estelle, sa protégée, sont d’autres figures marquantes de ce roman.  Des enfants perdus, dans ce Paris en proie au chaos, viendront se placer sous la protection de Mattias. Toujours enclin à protéger les plus faibles, ce Chevalier de Malte, éduqué dans l’art de la guerre depuis son plus jeune âge chez les janissaires turcs, sait aussi tuer sans pitié et de façon la plus expéditive ceux qui se dressent contre lui.

A ce propos, les descriptions de combats sont particulièrement réalistes. L’auteur nous décrit de la façon la plus explicite les dégâts occasionnés aux chairs, aux os et aux viscères. Il faut avoir le cœur bien accroché pour assister sans émotion à cette boucherie.

« Il frappa en revers, par-dessus la pointe de la lance qui plongeait vers ses côtes ; au même instant, il leva la jambe, une fraction de seconde après son bras, et releva la pique en l’air avec le côté de sa botte. La lance lui passa un pouce au-dessus de la tête. Son épée frappa le premier assaillant sous l’aisselle et éclata la clavicule par en dessous. Avec les muscles de la poitrine et du dos séparés de son bras, l’homme roula de côté, son épée tombant de sa main privée de nerfs. Le coup laissait Tannhauser penché de côté, les deux bras écartés, quand le piquier lui tomba dessus. Le poids l’écrasa contre le plat-bord et la brute changea de prise et ramena la lance de côté vers la gorge de Tannhauser. »

Après « La Religion », j’espérais beaucoup de la suite des aventures de Matthias. D’une richesse documentaire certaine, ce roman aux nombreuses qualités est parcouru par un souffle épique. Tim Willocks nous apporte sa vision toute personnelle de ce moment historique. Sa description du Paris du XVIème siècle est saisissante : dans les lieux qu’il nous donne à visiter,  et dans le labyrinthe des venelles obscures,  dans la saleté, les odeurs et la puanteur que l’on imagine…

Le grand nombre de personnages est un peu déroutant, de prime abord. Heureusement, l’intrigue se resserre bien vite sur une petite douzaine, et des rapports qu’ils entretiennent, les uns vis à vis des autres. C’est un roman sur le chaos, sur la guerre, l’amour et la mort, qui nous montre comment une société peut basculer dans l’horreur, comme l’illustrent les différents conflits interethniques qui agitent notre monde actuel.

Willocks nous offre une narration alternant les points de vue, entre Carla et Mattias. Les chapitres consacrés à Carla, toute en douceur et empathie, font écho à ceux où figure Mattias, dont on entrevoit par moments le côté le plus noir, la machine à tuer qu’ont forgée les janissaires. Masculin et féminin, deux façons différentes d’affronter ces évènements dramatiques.

Je déplore un peu la surabondance des personnages, les allées et venues d’un bout à l’autre de Paris, et le nombre incroyable de morts qui jalonnent son parcours. Je n’en ai pas tenu le compte (sûrement plus de 100!), mais Matthias me semble être un des tueurs les plus productifs que j’aie rencontré dans ma carrière de lecteur.

De façon régulière, on devine le chirurgien sous l’écrivain. Les éviscérations, démembrements et autres blessures infligées à coups d’épée, piques, hallebardes, spontone, flèches et carreaux d’arbalète, ne suffisent pas à elles seules à éviter que par moments, ce roman me semble sonner un peu creux.

Je regrette également que l’auteur ne nous donne aucune explication sur l’enlèvement de Carla, planifié par le Lieutenant-Général du Châtelet. On ne sait pas pourquoi ce personnage voulait autant de mal à Tannhauser et à sa famille. Nous réserve-t-il la réponse pour le 3ème tome?

Même si c’est un peu long (plus de 900 pages tout de même!), c’est toujours distrayant, et admirablement bien écrit. Mais je dois dire que cette suite a été pour moi une petite déception. Je souhaite et j’espère un troisième tome  plus abouti .

Editions Sonatine, 2014.

4ème de couv :

-Willocks-Enfants-Ok23 août 1572. De retour d’Afrique du Nord, Mattias Tannhauser, chevalier de Malte, arrive à Paris. Il doit y retrouver sa femme, la comtesse Carla de La Pénautier, qui, enceinte, est venue assister au mariage de la sœur du roi avec Henri de Navarre. À son arrivée, Mattias trouve un Paris en proie au fanatisme, à la violence et à la paranoïa. La tentative d’assassinat contre l’amiral de Coligny, chef des réformistes, a exacerbé les tensions entre catholiques et protestants. Introduit au Louvre par le cardinal de Retz, Mattias se retrouve bientôt au cœur des intrigues de la Cour et comprend très vite que le sang va couler dans les rues de Paris.
Dans une capitale déchaînée, où toutes les haines se cristallisent, Carla est impliquée au même moment dans une terrible conspiration. Plongé dans un océan d’intrigues et de violences, Mattias n’aura que quelques heures pour tenter de la retrouver et la sauver d’un funeste destin.

L’auteur :

Tim Willocks est un écrivain britannique né à Stalybridge, en Angleterre. Il est l’auteur de romans policiers à succès.
Il peint son propre portrait à travers les caractères de différents personnages de ses romans. On retrouve ainsi un personnage central avec une connaissance approfondie en médecine, en drogues et en arts martiaux. Willocks est lui-même ceinture noire de karaté. Il est aussi un grand fan de poker.

Le premier roman de Willocks, Bad City Blues a été adapté au cinéma par Dennis Hopper. Willocks a également coécrit le documentaire de Steven Spielberg The Unfinished Journey.

Ce roman, deuxième volume d’une trilogie, fait suite à « La Religion ».

(Source: Wikipédia)

 

Olivier Barde-Cabuçon – Casanova et la femme sans visage

Premier roman mettant en scène le Chevalier de Volnay, commissaire aux morts étranges. Un jeune policier, dont les enquêtes se situent dans le Paris et Versailles du XVIIIème siècle, ça ne vous rappelle  rien ?

Le jeune chevalier de Volnay, après avoir sauvé le roi Louis XV lors de l’attentat de Damiens, s’est vu élever à la charge de « Commissaire aux morts étranges » de la police de Paris.

Une douce soirée de printemps de l’an 1759, une jeune fille est retrouvée morte, la peau du visage arrachée. Le chevalier de Volnay, lors de l’examen préliminaire, à son arrivée sur les lieux, remarque une lettre tombée de la poche de la victime. Cette lettre portant le sceau royal, il la glisse dans sa poche, et fait emporter le corps par son étrange compagnon, un moine qui se charge des autopsies lors des affaires dont Volnay est chargé.

Il remarque sur les lieux la présence d’un visage qui lui évoque quelque chose. Cette personne se présente comme le Chevalier de Seingalt. Il s’agit en réalité de Casanova, qui semble avoir remarqué que Volnay avait subtilisé la lettre. C’est le début d’une enquête compliquée pour Volnay, qui après avoir ouvert la lettre adressée au Comte de Saint-Germain, et portant la signature de Louis XV, va être obligé d’agir avec la plus extrême prudence.

Les premiers éléments de l’enquête conduisent Volnay à Versailles où la jeune femme était perruquière du roi. Il va pénétrer dans un univers d’intrigues, de secrets, de luttes d’influence, sous les dorures de la cour de Versailles, et y croiser d’autres figures marquantes de l’époque, tels l’aventurier  Casanova et l’énigmatique Comte de St Germain. Il va également être amené à rencontrer Madame de Pompadour, la favorite vieillissante qui, délaissée par le roi, tente de garder un peu d’influence sur lui, en fournissant la maison du « Parc-aux-cerfs » en très jeunes filles…

Sartine, le lieutenant de police de Paris, ne voit pas d’un très bon œil cet électron libre que représente Volnay et le fait suivre de près par son réseau de « mouches », dans une capitale où toutes les factions se surveillent étroitement.

Comment faire une chronique sur cet ouvrage sans évoquer Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet et héros des romans de Jean-François Parot ? Mis à part l’époque et leur métier, nos deux personnages n’ont rien en commun : Nicolas Le Floch aime son roi, et il reçoit avec gratitude toutes les marques de sympathie et d’estime que le monarque daigne lui témoigner. Volnay quant à lui, malgré son poste au service du roi, hait la monarchie, et ne rêve que de la renverser.

Certes, leur approche du métier est identique, ce sont tous deux des précurseurs en matière de police technique et scientifique, et ils ont chacun leur légiste attitré : le mystérieux moine pour l’un, le bourreau Sanson pour l’autre. Au niveau du caractère, là où Le Floch est plutôt enjoué et d’un commerce agréable, Volnay est un solitaire, n’ayant pour seuls amis que ce moine hérétique et sa pie qui parle. Il traîne avec lui le poids d’un passé douloureux, hanté par la vision d’un père soumis au bûcher.
« Les flammes d’un bûcher s’élevaient sous les yeux d’un petit garçon qui pleurait, consumant son âme parce que ce petit garçon… c’était lui.
— Je ne crois plus en Dieu, mademoiselle, car on dit de lui qu’il a fait l’homme à son image. Ce doit être alors quelqu’un de bien détestable.
 »

Il est d’un tempérament plus sombre et plus rigide, lequel va être mis à rude épreuve par la belle Chiara d’Ancilla, agent de la Pompadour, pour laquelle il a une tendre inclination, mais qui est aussi courtisée par ce diable de Casanova. Et entre les deux va naître une rivalité, perturbant Volnay et affectant ses capacités de réflexion, ce dont va jouer Casanova, rompu aux intrigues de toute nature, qui paraît être dans cette affaire plus qu’un témoin.

Volnay hait le Roi et la monarchie, et parallèlement à cela il les sert fidèlement, par amour de la vérité et de la justice, ce qui crée en lui une certaine dichotomie. Malgré son côté rigide, il nous apparaît tout de même sympathique, cette rigidité masquant les failles intimes que nous devinons. J’ai bien aimé aussi le personnage de ce moine énigmatique, savant et médecin, et le rapport presque filial qu’il entretient envers le chevalier de Volnay.

Louis XV, que l’histoire a surnommé « Le bien aimé », nous est présenté ici sous un jour un peu moins flatteur, peut-être exagéré, monarque obsédé de sexe à qui il faut des concubines de plus en plus jeunes. Il a l’air de n’être pas concerné par les affaires du pays, le mécontentement du peuple et sa misère grandissante. Son comportement même pourrait augmenter le ressentiment à son égard. On remarquera que tous les ingrédients sont déjà en place pour le grand embrasement qui ne se produira que 30 ans plus tard…

Il est quand même curieux de constater qu’en ce siècle dit « des lumières », qui voit l’émergence des encyclopédistes, où la raison et le progrès triomphent de l’obscurantisme, où la philosophie bat en brèche la religion, les gens soient prêts à croire aux mirages de l’alchimie, et toutes autres superstitions.

Ce roman est bâti sur un arrière-plan historique d’une grande précision, érudit sans être didactique ni assommant. Fort bien troussé, d’une écriture fluide et élégante, l’intrigue captivante comporte son lot de rebondissements et de péripéties assez rocambolesques. C’est un roman que j’ai lu sans peine, même si par moments je me suis un peu embrouillé et ai perdu le fil de l’histoire, parmi tous ces personnages et factions aux intérêts multiples et divergents.

Une roman fort agréable à lire, présentant une vision  de l’Histoire assez éloignée des images d’Épinal, bien différente de celle que l’on nous a enseignée sur les bancs de l’école, mais sûrement bien plus proche de la réalité. Je suivrai avec intérêt le jeune Volnay, lors de ses prochaines aventures.

Éditions Actes Sud, 2012


4 ème de couv.

casanovaAprès avoir sauvé Louis XV de la mort lors de l’attentat de Damiens, et malgré son peu de goût pour la monarchie, le jeune Volnay obtient du roi la charge de « Commissaire aux morts étranges » dans la police parisienne. Aidé d’un moine aussi savant qu’hérétique et d’une pie qui parle, Volnay apparaît comme le précurseur de la police scientifique, appelé à résoudre les meurtres les plus horribles ou les plus inexpliqués de son époque. Épris de justice, c’est aussi un homme au passé chargé de mystère, en révolte contre la société et son monarque qu’il hait profondément.
Lorsqu’en 1759, le cadavre d’une jeune femme sans visage est retrouvé dans Paris, Volnay doit conduire une enquête sur le fil du rasoir avant que le meurtrier ne frappe de nouveau. Mais entre des alliés aussi incertains que le libertin Casanova et des adversaires redoutables, à qui le commissaire aux morts étranges peut-il se fier ?


L’auteur:

Barde-cabuçonOlivier Barde-Cabuçon vit à Lyon. Son goût pour les intrigues policières et son intérêt pour le XVIIIe siècle l’ont amené à créer le personnage du commissaire aux morts étranges, dont quatre enquêtes ont déjà paru dans la collection « Actes noirs » :
– Casanova et la femme sans visage (2012, prix Sang d’encre 2012),
– Messe noire (2013) et
– Tuez qui vous voulez (2014).– Humeur noire à Venise (2015)