4ème de couv.
1920, Wladyslaw ouvre sa pharmacie à Lwów.
1948, trois jeunes Italiens attendent la sortie des élèves du Brooklyn College devant leur coupé Hudson rouge.
1952, un homme poursuit une fillette sur le parking enneigé de l’aéroport de Stuttgart.
1989, une femme prend trop vite une courbe du Ring de Bruxelles.
2012, Stanislas déshabille une femme qu’il connaît à peine.
Ce que j’en pense:
Cinq dates qui ponctuent le vingtième siècle. Avec ça, on n’a pas beaucoup d’indications sur ce qui se passe dans le livre. J’avais lu son précédent roman, Back Up qui m’avait transporté. Et pour celui-ci, les retours unanimes de la blogosphère m’ont incité à le lire, et je n’ai pas eu à le regretter.
Au travers de l’histoire de deux hommes, un jeune rescapé des camps de la mort qui consacre sa vie à la traque des criminels nazis et un quinquagénaire dont le père a été tué dans un attentat terroriste dans lequel son père a trouvé la mort et qui recherche la vérité sur ces évènements. La trajectoire de ces deux hommes, à cinquante ans de distance, nous fait revivre toute l’histoire du 20ème siècle. De Nathan, l’idéaliste qui peu à peu sera entraîné dans la violence, à Stanislas patron autocrate, tyrannique, agressif, misogyne et franchement antipathique, hanté par l’image de sa mère et ses derniers mots « je regrette». Dans cette histoire, contée en alternance d’époques, le réel se mêle à l’imaginaire, le passé percute le présent. Les personnages sonnent particulièrement vrai, ils pourraient être nos parents, grands-parents, oncles ou tantes. Et dans ce récit, sur le thème de l’oubli, de la vengeance et du pardon, les émotions sont à fleur de page. Le tout servi par une plume magnifique.
Un roman absolument bouleversant.